« Connaître sert beaucoup pour inventer. » (Mme de Staël)

Le Directoire se goinfre

   Le 27 octobre 1795, le Directoire remplace la Convention.

   La Révolution a bouleversé profondément les habitudes, notamment alimentaires. On est passé de quatre repas par jour à deux : déjeuner à midi, dîner à six heures. Les nouveaux millionnaires amassent les écus qui aboutissent aux… Halles. L’appétit des Parisiens est devenu insatiable.

   La Reynière écrit : « De tous les comestibles de toutes espèces de tous les troupeaux d’animaux de tous genres qui arrivent chaque jour par voitures pleines à Paris, bien peu en ressortent manufacturés, traités, à destination de la province en comparaison de tout ce qui se consomme sur place et qui n’en ressortira jamais. »

   Il existe alors à Paris près de trois mille cuisiniers qui exercent et vivent de ces commerces (traiteurs et restaurateurs). Les femmes se mettent aussi de la partie et n’hésitent pas à s’adonner au plaisir de la table.

   Les restaurants à la mode ne désemplissent pas, malgré les prix qui y sont pratiqués.

   Sébastien mercier écrit : « Il n’y aurait pas suffisamment d’argent en France pour donner en une seule fois à dîner à chacun des sept mille Parisiens au prix que coûte un seul repas dans un établissement à la mode. »     

Sources : Dictionnaire gastronomique, op. cit.

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Date de dernière mise à jour : 03/10/2023