« Connaître sert beaucoup pour inventer. » (Mme de Staël)

Adultère

Adultère : femmes punies, hommes épargnés

   Le Christ et la femme adultère (Poussin)

   Dans le Traité du mariage, composé vers 1670 sur l’ordre de Colbert, on criminalise l’adultère mais le droit réserve ses rigueurs à la seule épouse infidèle (et à son complice), le mari volage n‘encourant qu’une sanction minime. La femme est envoyée au couvent où elle demeure en habits séculiers pendant deux ans, au cours desquels le mari peut lui rendre visite et décider de la reprendre. S’il ne pardonne pas, elle est rasée, voilée, vêtue d’habits religieux et recluse.  

   Mais la plupart des maris sont complaisants... Songeons aux maîtresses royales qui donnent à l’adultère un statut officiel.

   Les maris trompés préfèrent la discrétion au ridicule d’Arnolphe et l’adultère reste une des grands ressorts de la littérature.   

Sources : Dictionnaire du Grand Siècle, François Bluche, Fayard, nouvelle édition 2005, Article de Jean-Marie Carbasse, professeur à l’université de Paris V.

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Date de dernière mise à jour : 02/08/2023