« Connaître sert beaucoup pour inventer. » (Mme de Staël)

Littérature épistolaire féminine

   Il semble nécessaire de distinguer les lettres des femmes. Elles savent écrire, converser et communiquer sensations et sentiments.

  N’oublions pas qu’au XVIIe siècle, une lettre mettait cinq jours de Paris à Marseille et il n’y avait que deux départs par semaine ; de Bretagne en Provence (voir Mme de Sévigné), dix jours, et un seul départ.

Conditions sociales qui favorisent l’art épistolaire   

   La société polie affine les manières et le sentiments. Tant de discussions galantes, tant de recherche des nuances les plus délicates de l’amour, de l’amitié, de la jalousie, n’aboutissent pas seulement à la métaphysique amoureuse des romans et à la psychologie des maximes et des portraits. Tout cela donne aux femmes le goût de l’analyse personnelle.

   Par ailleurs, ces grandes dames, éloignées de Paris, ne veulent pas perdre contact avec la ville et la cour ou bien, s’il séjournent à Paris ou à Versailles, savoir les nouvelles de la province. Peu de journaux ou de colportage.

   Raison pour laquelle ces correspondances sont d’incomparables documents historiques.

   A part Mme de Sévigné, il faut donc citer parmi ces épistolières  Mme de Montausier (fille de Mme de Rambouillet), Mme de Sablé, Mme de Maure, Mme de Schomberg (Mlle de Hautefort), Mme de Scudéry (femme de Georges de Scudéry, à ne pas confondre avec sa belle-sœur, l’autrice du Grand Cyrus, ou Mme de La Fayette. 

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Date de dernière mise à jour : 02/08/2023